Oyé, oyé, bien le bonjour mes amis, soyez les bienvenus, embarquez avec moi sur le navire Back Through Time, je vous promet 50 minutes de rigolades et de mélodies épiques comme il faut.
Comme on ne change pas une équipe qui gagne, c'est encore une fois les petits écossais d'Alestorm (qui deviendront grands d'ici quelques années ne vous inquiétez pas) qui nous livre un album de Power-Folk bien sympathique. Mais attention, je vous préviens tout de même, Back Through Time n'est pas l'album de l'année non plus. Il fait tout simplement ce qu'il doit faire, c'est à dire divertir! Vous vous le passerez peut être en boucle durant toute une semaine avant de passer à autre chose pour y revenir de temps en temps, mais il ne fait nul doute qu'Alestorm est un groupe que l'on n'écoute pas réellement sur la durée mais plutôt entres potes durant une soirée bien arrosée ou encore dans un pub remplit de pirates. Cet opus n'est donc ni plus ni moins la suite logique des deux précédents albums du groupe (Captain Morgan's Revenge et Black Sails At Midnight), entendez par-la que Christopher roule toujours autant les R, les orchestrations épiques sont toujours omniprésentes et le thème des pirates est toujours le centre des lyrics.
Cependant Back Through Time, même si il est la suite logique des deux précédents albums, possède néanmoins quelques nouveautés. Tout d'abord ce petit dernier possède un côté Thrash indéniable (riffs de Back Through time, Shipwrecked, Buckfast Powersmash...) qui n'est pas désagréable et montre une petite évolution à ce niveau la, mais n'allez pas croire que l'album est une ode à la violence, car il n'en est rien. En effet, même si les riffs peuvent faire penser à du Slayer ils sont immédiatement suivis par le clavier de Mr Bowes qui nous rappel que c'est bien d'un groupe de Power-Folk dont il s'agit.
Mais il y a bien plus que les riffs Thrash en nouveautés... Il y a "Death Throes Of The Terrorsquid". Ce titre est à n'en pas douter LE titre de l'album. Long de presque 8 minutes ce titre est une véritable nouveauté pour Alestorm. Même si au début on a bien l'impression d'être face à un titre traditionnel d'Alestorm, on s'aperçoit rapidement que ce titre provoque un sentiment d'insécurité assez magnifique et fort bien foutu. Les orchestrations y sont pour beaucoup... Cependant, c'est réellement vers 4min30 que le titre prend une toute autre forme. Car effectivement nous n'avons plus la affaire à un titre de Pirate Metal mais bien à un titre Black Metal (fort bien fichus d'ailleurs) que ne renieraient pas les anciens de Cradle Of Filth et autres Dimmu Borgir. Bowes ne chante plus (a-t-il déjà chanté?) il gueule et nous crache ses tripes à la figure. Je lève donc mon verre (remplit de Rhum) à Alestorm qui réussit avec ce 3ème album (qu'on appel souvent album de la maturité) à nous pondre quelque chose de franchement original et vraiment déroutant à la première écoute (au début j'avais franchement l'impression d'un bug dans la musique).
A côté de cela le groupe nous fait toujours l’apologie de l'alcool (The Sunk'n Norwegian, Rum) et nous gratifie toujours de titres mélancoliques (Scrapping The Barrel) et de titres joyeux (Barrett's Privateers). Pas grand chose à dire de ce côté la, les titres sont relativement classiques si vous connaissez déjà Alestorm et vous évoluerez avec ce Back Through Time en terrain connus. Sinon il y a aussi l'inutile "Rumpelkombo" et le mauvais "Buckfast Powersmash". Le titre éponyme ouvre merveilleusement bien l'album et nous présente une version accélérée d'Alestorm. Ah oui, une autre nouveauté, tout au long de l'album on s'aperçoit que le groupe joue beaucoup plus vite que dans ses précédents méfaits, alors la faute au nouveau batteur, Pete Alcorn?
L'édition limitée possède également 2 titres bonus, "I'm A Cider Drinker" et "You Are A Pirate". Ces deux titres, même si ils sont assez anecdotiques ont le mérite de nous faire sourire (surtout "You Are A Pirate" et sa mélodie qui reste dans ta tête toute la journée).
En conclusion: 15/20
Alestorm propose avec Back Through Time son album le plus aboutit. Le groupe prend des risques et ainsi évolue tout en proposant quelque chose relativement similaire à ces précédents disques à son public qui est conquit. Même si cet album possède moins de hits en puissance que Captains Morgan's Revenge il possède une véritable œuvre d'art, j'ai nommé "Death Throes Of The Terrorsquid" qui vaut à elle seule l'achat (et non pas le téléchargement) de l'album.
Sachez qu'il existe également une version limitée à 500 exemplaires de l'album livré avec un Bobblehead du Captain Morgan. Cette version est disponible chez Napalm Records et ne coûte que 35 €, le Bobblehead est franchement bien foutu, et c'est pourquoi je vous la conseille.
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