dimanche 30 janvier 2011

CD - City Of Evil

Hey Bitches and Gentlemen. Welcome to the City of fucking Evil. Bonjour mesdames et messieurs et bienvenue dans la putain de ville du démon de ta mère la chauve que je mange avec du paprika par l'anus sa méga-race de breton mon poing dans tes burnes! Quoi? Comment ça ce que je viens de dire n'a strictement aucun sens? Et oui c'est bien vrais, ma phrase ne ressemble à rien, et bien c'est exactement la même impression qu'on a une fois cet album de 72 minutes terminé: "Mon dieu, je n'ai rien compris, qu'est-ce que c'est que ce groupe qui mélange toutes ces influences (allant des Guns à Slayer en passant par Danny Elfman) en y incorporant des éléments personnels pour un rendu final qui s'annonce comme l'album le plus original de l'année 2005, et l'un des plus originaux de la décennie? " Et bien ça s'appel City Of Evil, c'est le 3ème album d'Avenged Sevenfold (groupe relativement peu connu avant cet album qui le fera exploser aux U.S.A. et dans le monde entier) et comme dit plus haut, c'est sortit en 2005, le 7 Juin précisément. Autant être clair, City Of Evil est le meilleur album du groupe, non pas qu'il soit devenu mauvais avec le temps (l'éponyme et Nightmare sont tous deux des chef d'œuvres) mais c'est juste que l'originalité et les expérimentations atteignent leurs paroxysmes sur cet album. Il y a une chose à préciser cependant City Of Evil est une rupture totale avec les deux premiers albums du groupe qui officiaient plus dans un genre de Metalcore ma fois fort peu digeste (bien que Waking The Fallen contienne des hits intemporels, Chapter Four et Second Heartbeat pour ne citer qu'eux) gueulé la plupart du temps. J'ai quelque chose à dire (je sais que je vais m'attirer les foudres de certains fans du combo Californien) je n'ai jamais pu blairer la voix gueulée de Shadows! Problème résolue, le bougre ne gueule plus qu'occasionnellement sur COE ce qui me permet d'apprécier le disque comme il se doit. Je précise qu'A7X est mon groupe préféré et qu'il sera très dure pour moi de dire du mal d'eux, mais si il y a du mauvais dans l'album, je le dirai.
Enfin bref passons à la dite chronique:


- Beast And The Harlot:
Single intemporel pour certains, premier titre d'un album décevant pour d'autres, Beast And The Harlot est un titre énorme qui annonce d'emblée la couleur: "regarde bien ce que tu vas te prendre dans ta face batard!". Sans le savoir, le groupe nous envoi ici le premier titre de ce qui pourra par la suite être définit comme titre classique d'A7X dans sa forme. Je m'explique, une intro épique, des guitares harmonieuses comme t'en a jamais vus, The Rev qui déchire sa mère à la batterie avec un jeu original et par la suite jamais égalé (amateur de double pédale vous allez être servit). Et Shadows, un des rares chanteurs de métal actuel qui chante (j'ai dit chanter pas gueuler) et nous ramène au bon vieux Heavy Metal des années 80 à l'époque ou les vocalistes maitrisaient le chant (le vrais). Les refrains font la part belle aux chœurs (un des éléments les plus importants chez A7X) et aux guitares harmonieuses. Le solo de ce titre est quasi-parfait puis, suit une montée en puissance jusqu'à l'explosion finale. 1er titre, 1er hit!

-Burn It Down:
Pas le temps de se reposer qu'on enchaine directement avec Burn It Down, un titre rapide ponctué de riffs thrash (marque de fabrique de ce groupe) dans les couplets, et de lignes de gratte chargés d'émotions. Le plus impressionnant sur ce titre c'est la vitesse du jeu de The Rev, ses changements de rythmes (très fréquents) et son jeu incroyablement technique. Le solo de Gates est encore une fois très bon, bien que pas un des plus mémorable. La voix rauque de Shadows est des plus appréciable et se marie à merveille avec les chœurs. Si il y a bien un truc que ces mecs ont compris c'est comment rendre le Heavy Metal le plus mélodieux possible. Le pont est sympathique et la fin, encore une fois en apothéose avec la voix de Shadows chargée de douleur, est parfaite. Le thème de ce titre est le fait que l'on ne peut avoir confiance en personne (ça sent le vécu). 2ème titre, 2ème hit!

-Blinded In Chains:
Ce titre débute sur une batterie militaire, puis entrent les guitares et le rythme se fait alors bien plus rapide. Sur ce titre la guitare s'efface pendant les couplets pour laisser place à Shadows qui prend alors sa voix la plus sincère pour nous conter les problèmes actuels dans le monde, les gouvernements qui aveuglent la population, la guerre inutile, le déni dans lequel s'enferment les gens...Ce qu'il y a de génial chez A7X c'est que les thèmes évoqués sont la plupart du temps actuels et très censés (vous l'aurez compris, pas de paroles sur l'avènement de Satan ou des monstres qui arrivent pour dévorer les humains), c'est pourquoi je vous invite à comprendre les paroles et les traduire du mieux que vous pouvez car nous sommes parfois face à de véritables thèses sur la vie, la mort et tout ce qui se passe entre les deux. Pour en revenir à l'aspect technique du titre, la vitesse à laquelle Shadows nous envoi ses paroles dans la gueule est hallucinante (surtout quand on voit avec quelle perfection cela est reproduit en live). A la fin de ce titre on remarque encore une explosion sauf que cette fois ci le titre repart une fois l'explosion terminé. Les dernières minutes du titre sont très mélancolique (merci Gates et Vengeance) et peu rassurantes (merci Christ) avant que le volume se fasse de moins en moins fort et que la pépite se termine. Dans ce titre pas de réel solo même si la partie de Gates pendant l'intégralité du titre peut être considéré comme un solo tant elle est originale et parfaite. 3ème titre, 3ème...Ohh TA GUEULE!

-Bat Country:
"He who makes a beast out of himself, gets rid of the pain of being a man" MMMMWWWWWWWAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH!
Putain ça y'est, on atteint la perfection (je te rassure toi qui lis cette chronique, elle sera atteinte à d'autres reprises plus tard), non pas que les titres précédents étaient mauvais, mais la c'est le bouquet final. Un titre simplement parfait, la batterie est hallucinante (changements de rythmes et compagnies), on entend la basse (eh oui, c'est rare actuellement), le chant de Shadows, tantôt énervé, tantôt mélancolique, tantôt drôle, tantôt j'irais faire un tour chez ma tante, et surtout...surtout les MOTORHEAD de guitares avec ce solo qui s'inscrit aisément dans le top 3 des meilleurs solos d'A7X (quand même derrière M.I.A. et Buried Alive). C'est dans ce solo que l'influence Danny Elfman se fait particulièrement ressentir. Les paroles elles sont également censées, et nous content les mésaventures d'un genre de DR. Jekyll et Mr. Hyde actuel. Bon je suis d'accord c'est quand même moins intéressant que les paroles de Blinded In Chains sur la société et tout mais c'est quand même géniale. De plus , d'après moi, la musique ne peut être appréciée que quand on sait qu'elle parle d'un dédoublement de personnalité, car une fois que l'on sait cela, les changements d'ambiances qui passent du calme à l'énervé prennent tout leur sens. Enfin bref j'emmerde les personnes qui osent dire qu'Avenged Sevenfold n'est pas un groupe original et les met au défi de me trouver un titre d'un groupe actuel aussi imparable, tant au niveau du fond que de la forme.

-Trashed And Scattered:
Et pour continuer dans le très très bon voici Trashed And Scattered, un titre certe classique dans la forme (pour un titre d'A7X) mais diablement efficace. Riffs thrash, batterie rapide...Je ne vais pas vous le refaire pour chaque titre. Sachez juste qu'une fois encore les chœurs atteignent la perfection et que la montée en puissance de Johnny Christ ainsi que l'explosion de guitares et de voix à 3min00 est juste jouissive. La voix cassée de Shadows est encore une fois parfaite, on a vraiment l'impression que le bougre force le plus qu'il peut pour nous faire passer son message. En conclusion, on est clairement à ce moment de l'album à son apogée, surtout qu'une autre pépite arrive.

-Seize The Day:

Nous voici face à Seize The Day, dans chaque album d'A7X il y a une ballade, mais attention pas une ballade genre "mon amour je veux vivre avec toi, te faire des enfants...".NON PAS DE ÇA ICI. Seize The Day est juste un des plus beaux titre (j'aurais pu mettre le plus beau, mais y'a Danger Line et Fiction donc non) composé par le groupe. Je vous conseille d'ailleurs de regarder le clip qui vous "déposera à mort" comme on dit chez moi en Bretagne. Enfin bref, le titre traite de la perte d'une personne qui nous est chère, une personne sans qui on ne peux vivre, et le message est claire: Seize The Day, Carpe Diem, profite du jour présent car personne ne sais ce qu'il peut se passer demain." Plus qu'une ballade niaiseuse ce titre est une véritable ode à la vie. Le titre déjà très émouvant ferait même pleurer Zboub (qui ne pleure jamais il faut le préciser) lorsque Gates nous balance son solo de guitare dans la gueule à 3min00. Alors ok ça pue le November Rain, le Still Loving You et le Without You à plein nez, mais grâçe à ce titre A7X se hisse tout simplement au niveau de ces groupes intemporels que sont les Guns, Motley Crue et compagnie. Pour conclure je dirais que l'explosion de la dernière minute dans laquelle Gates fait littéralement pleurer sa guitare n'est pas à écouter un jour de déprime. A7X est un groupe qui atteint aussi bien la perfection sur des titres rapides et violents que sur des titres calmes et tristes. Sinon je vous conseil vraiment d'aller voir des lives de ce titre de la période The Rev car le bougre chantait durant les refrains, ce qui n'est pas présent sur l'album, et arrivait à rendre le titre encore un peu plus triste. Applaudissements s'il vous plait.

-Sidewinder:
Sidewinder (serpent à sonnette) est un titre encore une fois très expérimental qui vous fera passer par plusieurs ambiances, ponctuées de solos de guitares incroyables. Cependant la réel originalité survient à la fin du titre ou des percussions viennent complétement couvrir la batterie du Révérend et que Vengeance et Gates troquent leurs grattes électriques pour de bonnes vieilles guitares acoustiques. Surgit alors de nul part un solo de guitare qui même si il est moins puissants que les autres n'en reste pas moins très bon fonctionnant sur un système de questions/réponses entre les deux gratteux qui s'en donnent, apparemment, à coeur joie.

-The Wicked End:
Nous voici face à un de mes titres préférés. The Wicked End commence pourtant assez banalement, à noter quand même l'omniprésence de la basse de Christ dans l'intro, jusqu'au solo de guitare à 3min00 (pour changer) qui est encore une fois très bon. C'est seulement une fois le solo terminé qu'on se rend compte que l'on est face à un chef d'œuvre. En effet, une fois ce solo terminé, sans prévenir les orchestrations font surface. Mais putain, quelles orchestrations! C'est du Danny Elfman en 1000 fois plus puissant. Alors oui je sais ce n'est pas le groupe qui joue du tambour de la trompette et compagnie, mais c'est quand même eux qui ont eu l'idée d'intégrer ces orchestrations, et on ne peut que le remercier quand on entend le rendu final.
Les paroles de The Wicked End sont très religieuses, mais dans le mauvais sens, voyez plutôt:
"Les murs tombent, les églises brûlent, les femmes sont ravagées, les enfants pleurent
La chair se déchire, quelques uns se battent encore dans ce monde de misère
"
ou encore:

"Nous avons grandi dans le nombre six cent soixante six,
La guerre s'arrête, un signe de la fin, éternellement renvoyée,
Regarde le ciel pour savoir, les étoiles s'alignent ce soir,
L'éclipse et le paradis vont tomber,
Maintenant je sais que j'ai tout vu dans ma vie miséreuse.
"

Enfin bref, encore une fois il est presque obligatoire de se pencher sur les paroles si l'on veut que la mélodie prenne tout son sens. De plus, avec The Wicked End c'est la première fois qu'Avenged Sevenfold ira aussi loin dans les orchestrations qui deviendront par la suite un passage presque obligatoire pour les titres à grosse ambiance (A Little Piece Of Heaven ou Buried Alive par exemple).

-Strength Of The World:
Quand je vous parlais d'orchestrations. Strength Of The World débute par 1min30 d'orchestrations magnifiques et épiques quand soudain surgit la guitare du Synyster Gates. Le rythme jusque la lent et doux se fait alors rapide et violent. Puis entre Shadows pour nous parler de ses pères fusillés et de sa vengeance qu'il prépare peu à peu. Le texte est du niveau des meilleurs textes de Maiden tant il est épique. Mais Strength Of the World est plus qu'un simple titre épique, en effet durant plus de 9 minutes les expérimentations sont légions et les solos de guitares sont magnifiques. Strength Of The World est le titre le plus expérimentale de l'album, une véritable comédie musicale à lui seul. Si après ça vous continuez de penser qu'Avenged Sevenfold n'est qu'un groupe pour adolescents juvéniles, je ne peux plus rien faire pour vous.

-Betrayed:
Un titre encore une fois sur la trahison, thème qu'A7X à visiblement très à cœur. Le solo est ici encore une fois parfait. Cependant après l'expérience Strength Of The World vous l'aurez compris Betrayed semble un peu fade et manque de puissance...Au début seulement, car les 3 dernières minutes sont justes magnifiques, et plus précisément le passage à 3min10 quand la voix pleine d'émotion de Shadows et la guitare du grand Gates s'emmêlent pour un résultat qui donneras des frissons à plusieurs d'entre vous. Betrayed est au final un titre qui, même si il n'expérimente pas autant que Strength Of The World, est ponctué de magnifiques solos de guitare. D'ailleurs en parlant de guitare, le titre qui arrive en contient un gros...

-M.I.A.:
Avenged Sevenfold a fait un très bon choix en mettant son meilleur titre en conclusion de cet album. M.I.A. démarre lentement, pendant une minute la guitare calme et triste (c'est incroyable comment trois notes de guitare peuvent plomber une journée) est accompagnée par Shadows qui nous explique que sa vie de soldat est rude, et qu'il n'a plus de courage pour se battre. Puis la c'est l'explosion, le soleil se lève, les soldats visent, crient et tirent, les balles font rages et les morts s'entassent. Le titre traite de la guerre actuelle, du massacre inutile des populations: "Certains sont apeurés d'autre tuent pour le fun, J'ai tué une mère devant son fils", c'est ainsi que nous arrivons rapidement au solo de guitare (le meilleur qu'Avenged Sevenfold ait écris à ce jour) puis une fois le solo terminé au chant guerrier qui me donne des frissons rien qu'en y pensant. Un autre solo de guitare, les explosions de cymbales de The Rev qui font penser à des explosions de canons, puis le calme. La guerre est finit, du moins pour aujourd'hui, le soleil se couche Shadows pleure (et non ce n'est pas une blague, on a vraiment l'impression qu'il pleure), il marche seul puis un petit solo de guitare acoustique vient clôturer le titre et l'album. Et demain et tous les jours jusqu'à sa mort le soldat continuera de tuer et à massacrer des innocents.

En conclusion: 19/20
Plus qu'un album City Of Evil est une expérience, qu'il est, il me semble, important de vivre au moins une fois dans sa vie. Pendant 1h15 vous allez être projeté d'ambiance en ambiance, de thèmes en thèmes, de solo de guitare en solo de guitare. Rien n'est mauvais dans cet album, et si je ne lui ai pas mis 20 c'est tout simplement parce que je ne pense pas qu'un album, aussi parfait soit-il, mérite cette note. Toujours est-il qu'une fois que vous aurez écouté (attentivement, pas comme ça en jouant à la Playstation ou en lisant à côté) cet album dans les meilleurs conditions possibles (préférez les casques pour être plus immergés et pouvoir encore plus apprécier les duels de guitares), vous n'en sortirez surement pas indemne. Votre seuls choix sera alors de renouveler l'expérience encore et encore, et je vous assure que même au bout de la 100ème écoute elle sera toujours aussi bouleversante.

(Tout l'album mériterait ++, mais essayons d'approfondir)

++:Bat Country, Trashed And Scattered, Seize The Day, The Wicked End, Strenght Of The World, M.I.A.

+:Blinded In Chains, Sidewinder, Betrayed.

+-:Beast And The Harlot, Brun It Down.



By Zgeg c======3

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