dimanche 12 décembre 2010
CD - Bring Me The Horizon - There Is A Hell Believe Me I've Seen It, There Is A Heaven Let's Keep It A Secret
Si vous vous intéressez un tant soit peu à la musique métal de ces dernières années, vous n'avez pu passer à côté du phénomène "Apporte Moi Le Chorizo". Mais si, vous savez, ce groupe de Deathcore qui émerge en 2006 avec son premier (très bon) album "Count Your Blessings" et qui atteint deux années plus tard la consécration (si je puis dire) avec l'un des meilleurs albums de métal de l'année à savoir "Suicide Season". Ça ne vous dit rien? Tout ça me parait quand même un peu bizarre...Vous êtes sur que vous ne voyez pas? Vous savez bien avec Oliver Sykes au chant l'anorexique avec sa tête de bisounours, ses fringues d'homosexuels et son corps qui n'affiche plus un centimètre de peau sans tatouage? HAAAAA vous voyez que vous connaissez...Oui car aussi triste que cela puisse paraitre BMTH est un groupe (beaucoup) trop sous estimé, longtemps renié à cause du physique de ses musiciens et à cause des thèmes exploités dans leurs chansons (c'est vrais qu'un titre de deathcore dans lequel les paroles traitent d'une soirée bien arrosée ou le mec ne peut plus pisser tellement il est bourré ça laisse à désirer...). Toujours est-il qu'il ne faut pas se baser uniquement sur le physique quand on écoute de la musique, et BMTH en est la preuve bien vivante...Loin d'être le plus grand groupe du monde il n'en reste pas moins un très bon groupe sympathique qui prend toute son ampleur en live (je parle en connaissance de cause). Enfin bref j'espère que ma chronique de leur dernier album sortit le 4 octobre dernier donnera une bonne idée du talent des musiciens (car du talent ils en ont) aux plus sceptiques d'entre vous.
-Crucify Me:
L'album s'ouvre sur un titre très original. Il est évident que la ça passe ou ça casse, on aime ou on aime pas. Ce titre est exactement dans la lignée d'un "Suicide Season". Enfin tout ça jusqu'à ce que le refrain arrive. Première constatation le groupe à incorporé à son deathcore brutale une chorale d'enfant. Verdict! Même si c'est assez déstabilisant à la première écoute on ne peut qu'apprécier cette touche de douceur dans cette musique de brute et saluer l'intention des musiciens d'offrir quelque chose d'original à son publique quand on sait qu'aujourd'hui la moindre prise de risque est rare dans le métal...Y à qu'à écouter le dernier Maiden...M'enfin bref. La deuxième chose que nous pouvons constater c'est l'espèce de refrain techno qui suit celui de la chorale. Putain, deux prises de risques dans un seul titre...Oui, sauf que je n'aime personnellement pas du tout le rendu, mais après chacun se fera sa petite idée. En tout cas sachez une chose, si vous n'avez pas aimé l'escapade du groupe avec son Suicide Season: Cut Up (album de remix du très bon Suicide Season) il n'est pas dit que vous trouviez votre compte dans ce titre. Le titre se termine par la voix féminine de Light (qui apparait également dans Don't Go) accompagnée d'une guitare sèche répétant en boucle la phrase "I am the ocean, i am the sea, there is a world inside of me". En conclusion c'est un choix très judicieux que celui d'ouvrir l'album avec ce titre très progressif et très original. De plus il est important de remarquer qu'Oli n'a rien perdue de sa superbe voix et que les musiciens sont toujours maîtres dans l'art de nous balancer des riffs simples mais incroyablement efficaces dans la gueule.
-Anthem:
Un titre taillé pour le live, Anthem est certainement celui qui s'inscrit le plus dans la lignée de Suicide Season. Ce titre, très énergique, comporte un refrain encore une fois simple mais très efficace. Mr. Nicholls (le batteur) est toujours maître dans l'art d'être précis et rapide tout en tapant fort. Pas grand chose à dire pour ce titre qui même si il n'est pas original est toujours sympathique. Le titre se termine sur une instru qui reprend les notes d'It Never Ends, le titre à venir. Il est important de signaler que dans le dernier refrain Oli se remet à crier comme sur le premier album du groupe, c'est à dire d'une façon plus deathcore et moins screamo.
-It Never Ends:
Premier titre dévoilé de cet album, It Never Ends avait fait son petit effet sur la toile cet été. L'intro qui comprend un clavier en avait surpris plus d'un, et même si tout cela nous donne l'impression que BMTH s'est globalement calmé il n'en est rien. Les paroles traitent des individus qui affirment que tout va bien quand tout va mal. De la véritable guerre intérieure aux individus et du suicide qu'elle engendre souvent. Inutile de préciser qu'Oli Sykes parle de son vécu, en effet il a affirmé dans divers interviews "qu'avec ce disque nous serons plongés dans son enfer personnel". Côté instrumentale, le riff est encore une fois simple mais incroyablement efficace. De plus nous remarquons dans les couplets la guitare mélancolique qui fait grandement penser à "The Sadness Will Never Ends". La chorale apparaît ici également dans le premier pré refrain. It Never Ends est pour moi ni plus ni moins le meilleur titre de l'album voir peut-être même de la discographie du groupe. Tout est bon ici, que ce soit l'instru ou les paroles.
-Fuck:
Premier véritable featuring de l'album. Et oui, car There Is A Hell est un album remplit de featuring, il y'en à tellement que ça en devient même gavant. Enfin bref Oli est ici accompagné par la voix claire du chanteur de You Me At Six, groupe de pop punk pas terrible. Le résultat est pour moi mauvais... Je sais je vais m'attirer les foudres de certains d'entre vous mais pour moi ce titre est mauvais. Les deux voix ne vont tout simplement pas ensembles. Pourtant l'instru est loin d'être mauvaise, mais voila, Josh Franceschi vient tout simplement plomber l'ambiance, dommage... Le titre se termine encore une fois sur une instru au violon qui annonce la couleur du titre à suivre, Don't Go avec la chanteuse Light.
-Don't Go:
Deuxième featuring, Don't Go est un titre très original. Tout d'abord l'intro au violon, le fait que le titre soit presque entièrement à base de guitare sèches et bien sur plus important le featuring avec la chanteuse Light. Alors la je dois avouer que je suis sceptique, j'arrive pas à dire si c'est bon ou mauvais, il y'a du bon, mais cette atmosphère larmoyant et féminin ne correspond tellement pas au groupe que voila... Alors bien sur on ne peut pas leur blâmer de prendre des risques, mais la peut-être que c'est un peu "too much"... Enfin bref chacun se fera son idée mais moi je trouve ça entre le bon et le mauvais...
-Home Sweet Hole:
Nous voici face à une véritable perle. Home Sweet Hole est un titre incroyable et bizarre à la fois. Il est impossible de discerner si ce titre est triste ou si il est joyeux. Il s'ouvre sur un riff assassin suivis par la vois d'Oli qui fait véritablement des prouesses ici. C'est bien simple le phrasé est parfait. Autant au niveau des paroles qu'au niveau de la facilité qu'il à a nous les envoyer dans la gueule. Il suffit d'écouter au niveau de 45 secondes pour comprendre. Puis suit le refrain, point noir de ce titre qui aurait pu être tout simplement parfait. Le refrain claire à base de "Home Sweet Hole" répétés en boucle est inutile et juste risible. Ce qui est dommage car cela plombe toute l'atmosphère mélancolique du titre.
-Alligator Blood:
Et voila nous sommes arrivés à la moitié de l'album est à partir de maintenant les titres s'enchainent et se ressemblent sans aucune originalité. Ce qui est dommage lorsque l'on voit les prouesses d'inventivités dont ont étés capable le groupe sur les titres précédents. Enfin bref, pas grand chose à dire sur cet Alligator Blood, ce n'est pas mauvais mais juste pas original. Le titre est dans la lignée de Suicide Season, à savoir des gros "mosh parts", un refrain gang vocal, et une atmosphère bien lourde et toujours une petite touche de mélancolie avec des guitares très mélodiques dans les couplets. Petite remarque, le bruit de tire de flingue à la fin rend particulièrement bien avec la dernière explosion de rage du groupe.
-Visions:
Nous voici encore une fois face à un titre classique, pas grand chose à dire ici, si ce n'est la présence de beats techno et la voix érayée d'Oli dans les refrains qui est du plus belle effet. Un titre violent sans originalité mais à l'image d'Alligator Blood pas mauvais pour autant.
-Blacklist:
Encore un titre au schéma classique, Blacklist démarre sur une intro lourde et lente, suivis de près par la voix d'Oli trafiquée et quelques arrangements techno. Le pré refrain avec ses discrètes orchestrations et sa résonance donne l'impression que le groupe est en train de jouer dans une église. Ce titre est très lent et donne l'impression d'être un véritable rouleau compresseur qui défonce tout sur son passage. Les guitares lourdes et lentes y sont pour beaucoup. Nous remarquons également le premier solo de guitare de l'album, chose bien trop rare chez BMTH, surtout lorsque l'on se rend compte que leurs solo sont juste hallucinants (Black And Blue ou A Lot Like Vegas du premier album en sont la preuves). Ce solo est court, simple mais vraiment placé au bon moment dans le titre.
-Memorial:
Nous voici face à un titre entièrement instrumentale qui nous ramène au premier album du groupe et nous fait grandement penser au magnifique titre "Fifteen Fathoms, Counting". Ici tout est dans l'atmosphère, une véritable bouffé d'air frais dans un disque étouffant et lourd. Si bien que les 3 minutes passent bien vites et qu'on en redemanderait presque.
-Blessed With A Curse:
Titre long à démarrer qui commence par la suite logique de Memorial avec quelques orchestrations et un guitare sèche. La Voix d'Oli rentre alors ainsi que la batterie. Complétements acoustiques, les couplets rendent vraiment bien avant l'explosion des refrains et de leur mélancolie. Un titre classique de BMTH donc qui contient quand même quelques orchestrations (trop) discrètes dans les refrains. Ce titre possède le deuxième et dernier solo de guitare de l'album qui rend le tout encore plus émouvant. Puis le titre se termine comme il a commencé, progressivement et calmement.
-Fox And The Wolf:
Titre court de moins de 2 minutes Fox And The Wolf fait grandement penser aux titres "No Need For Introduction"... ou encore "Football Season Is Over". Oli est ici accompagné du chanteur de The Chariot. Le titre est court, rapide et rageur. Une façon pour le groupe de nous dire: "Au revoir et à la prochaine!"
- Verdict: 15/20:
En conclusion, Oliver Sykes nous avez promis de nous dévoiler avec ce disque l'enfer de sa vie et bien il est clair qu'il ne nous avait pas menti. Après s'être relativement assagis avec Suicide Season le groupe nous propose ici un skeud tout en puissance avec une première moitié très original. Et de l'originalité dans le deathcore inutile de préciser que c'est quand même plutôt rare. Cependant les (trop) nombreux featurings plombent l'ambiance à l'image du niaiseux Fuck. BMTH gagne à être connus et si ils continuent sur leurs lancés nul doute qu'ils arriveront bien un jour ou l'autre à conquérir le monde. Saluons l'audace des musiciens qui enchainent les tournés et les albums à un rythme qui ne s'était plus vu depuis Iron Maiden : Un album par an et un groupe perpétuellement en tourné ça fait plaisir.
++ It Never Ends, Home Sweet Hole, Blessed With A Curse
+ Crucify Me, Blacklist, Memorial
+- Anthem, Don't Go, Alligator Blood, Visions, Fox And The Wolf
- Fuck
Ps de la part de Zboub:
Cette album est un très bon album gâché par des featuring mal choisi, il n'en reste pas moins un très bon BMTH avec des titres qui prennent leur influence dans les 2 albums précédents (je ne compte pas Cut Up.) Contrairement à Zgeg je donnerai à Anthem, Don't Go et Alligator Blood ++ et mettrait seulement un +- à Blessed With A curse, mais il s'agit là d'un avis subjectif.
By Zgeg c======3 And a little bit of Zboub c===3
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